Amour bafoué ~ Sound of seum

J’écris des fanfictions depuis plus de dix ans. Aujourd’hui c’est l’anniversaire du couple qui m’a mis sur le chemin de la fanfic’. Tout du moins l’anniversaire de l’officialisation canon du couple.

A quoi bon le cacher… Il s’agit du ShikaTema et si tu te retrouves ici, il y a une chance sur deux pour que tu le saches déjà parce que ma vie a tourné autour d’eux pendant des années. Je ne perdrai pas de temps ici à développer ce que sont la fanfiction et le ShikaTema car j’ai déjà passé trop de temps à l’expliquer dans ma vie.

Mais revenons-en au principal : C’est l’anniversaire du ShikaTema et j’ai la boule au ventre. Parce que si la joie m’embrase habituellement quand je lis et écris des fanfics qui parlent d’eux, le contexte actuel me force à oublier tout ça pour n’être que peine et désarroi.

Parce que j’me suis fait larguer.

Est-ce que c’est la première fois ? Bof. Non. C’est la deuxième en vérité et c’est vraiment la pire sensation de l’univers.

Mais je n’suis pas là pour parler de la manière frustrante dont s’est achevée cette histoire avec un imbécile sans saveur. Je suis là pour te parler d’un truc qui prend pour base deux choses : l’amour sans borne que je voue au ShikaTema et la tristesse qui m’habite en ce moment.

J’ai beaucoup lu d’histoires d’amour. Des romans adolescents, des romans plus adultes et… Des fanfictions. Lire a été ma première étape, écrire aura rapidement pris le pas sur ça. J’en ai écris des histoires d’amour. Des tas. Des tonnes. Des trucs brouillons de collégienne, des essais de lycéenne, des aventures folles et romantiques une fois plus âgée. La qualité de mon travail ne regarde que moi mais, quand je me relis, j’apprécie encore ce que j’y trouve et c’est un plaisir tout personnel. Pourtant, là, aujourd’hui, je bloque.

Il y a une peine profonde en moi qui s’estompera bientôt comme elle s’est toujours estompée au terme du deuil d’une relation amoureuse. Mais là, dans l’immédiat elle est particulièrement accrochée à mon coeur qui se serre à chaque fois qu’on évoque l’amour et les histoires de couple. Quoi de pire que de voir une union qui réussi quand la nôtre vient de voler en éclat ? C’est égoïste mais c’est aussi très humain. Alors je fais avec.

Mais ça signifie surtout que je suis plus capable d’écrire une bribe de phrase qui évoque le ShikaTema. Le ShikaTema que je révère et que je conspue dans une même pensée. La culpabilité me tient à la gorge et, merde, c’est vraiment super chiant comme sensation.

Avec tout cette liberté que la rupture vient de me dégager, j’ai mille fois le temps de me poser pour écrire. Mais j’fais rien. Ça m’rend dingue. Je passe plus de temps à culpabiliser de mon incapacité à écrire qu’à quoi que ce soit d’autre. Mais rien que l’idée de penser à une histoire d’amour créée de mes mains… Ça me révulse !

Comment une rupture ridicule peut-elle s’octroyer le droit de mettre à mal ma passion pour l’écriture et pour les beaux sentiments ?! Comment un abruti de première a-t-il réussi à pourrir le seul petit truc qu’il me reste et qui n’appartient qu’à moi ? J’en ai pour des mois à m’en remettre. Le deuil amoureux c’est vraiment la lie de l’humanité. Combien de temps ça va durer encore ? J’veux écrire, j’veux m’perdre dans des épopées romantiques. J’veux sourire en écrivant. J’veux sourire en lisant les fanfics de gens qui écrivent.

Et ça, aujourd’hui, j’en suis incapable. Telle que je me connais, j’en ai au moins pour encore un mois avant de pouvoir regarder Crazy Stupid Love sans haïr Ryan Gosling. Ça m’emmerde.

Ça m’emmerde et ça me frustre. Mais, Post-scriptum de deux semaines plus tard : C’est bon, le ShikaTema est de nouveau dans mon coeur et dans mes écrits <3.

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